Tous nos jours parfaits, de Jennifer Hiven
Tous nos jours parfaits - Jennifer Hiven - 375 pages - Gallimard (2015)
"Quand Violet et Finch se rencontrent, ils sont au bord du vide, en haut du clocher du lycée, décidés à en finir avec la vie. Finch est la "bête curieuse" de l'école. Il oscille entre les périodes d'accablement, dominées par des idées morbides et les phases "d'éveil" où il déborde d'énergie. De son côté, Violet avait tout pour elle. Mais neuf mois plus tôt, sa sœur adorée est morte dans un accident de voiture. La survivante a perdu pied, s'est isolée et s'est laissée submerger par la culpabilité. Pour Violet et Finch, c'est le début d'une histoire d'amour bouleversante : l'histoire d'une fille qui réapprend à vivre avec un garçon qui veut mourir."
J'avais énormément entendu parler de ce livre, surtout sur la blogo anglaise, étant donné que la VF n'était pas encore sortie. Pendant mes vacances à Londres, j'ai longuement hésité à l'acheter (le titre en VO est "All the bright places", ça doit vous dire quelque chose) puis finalement j'ai pris "Eleanor & Park" à la place. Mais il y a quelques semaines, je l'ai vu en librairie alors qu'il venait juste de sortir et, évidemment, je n'ai pas pu résister. Honnêtement, ce bouquin vaut largement les 17,50 euros qu'il coûte. Largement.
Vous vous en doutez, ce livre a été un coup de coeur. Je savais qu'il s'agissait d'un livre émouvant, mais je ne m'attendais pas à pleurer à gros sanglots comme ça !
Je ne sais pas par où commencer. Le thème du roman ? Il s'agit d'une romance, vous vous en doutez, alors oui - forcément - rien n'est très original, on sait d'avance que Finch et Violet vont tomber amoureux. Mais ils apprennent à se connaître, de manière un peu forcée au début, puis ils font connaissance en douceur, et cette partie est très longue - j'ai bien aimé que l'auteure prenne le temps d'installer les choses, les sentiments.
Avant même l'histoire d'amour, ce roman parle de suicide, de dépression. C'est une histoire sombre - je ne spoilerai pas, même si parfois ça m'arrive, mais ça ne finit pas en happy end, quoi. L'auteure a même pris le soin de noter des numéros d'urgence à la fin du livre, pour montrer que quoi qu'il arrive, vous n'êtes pas seuls. Ce thème du suicide donc, a trouvé son public, je pense, puisque ce roman s'adresse aux adolescents et aux young adults. C'est un sujet parfois trop mis de côté, alors qu'ils touchent de nombreuses personnes, surtout les adolescents d'ailleurs ; l'auteure a bien fait d'en parler. Elle le fait sans détour, de manière vraie, et c'est cela que j'ai apprécié : on entre carrément dans la peau de Finch et Violet. Tour à tour, puisque chaque chapitre dispose d'un narrateur différent - les deux personnages principaux.
C'est un livre qui comporte beaucoup de références littéraires, ce qui ne m'a pas déplue. A coup de citations de Virgina Woolfe et de jolies phrases vraies, l'auteure nous emporte dans son univers. La fin, déroutante, m'a laissée complètement choquée - brisée, en larmes. Avec ce livre, on en vient à réfléchir à plein de choses. Je pense que c'est le but recherché par l'auteure, et ça a bien fonctionné pour moi. Ces petites "morales" tout au long du récit, m'ont beaucoup fait penser aux livres de John Green.
A travers les pages, j'ai bien vu l'emprise que ce roman avait sur moi. Il est totalement addictif - je l'ai terminé en deux jours, malgré la toooonne de devoirs que j'avais. Et une fois refermé, c'est l'un de ces livres que l'on regrette d'avoir lu si vite.
Le point qui m'a un peu dérangée, c'est cette phrase derrière le livre : "Un roman pour ceux qui ont aimé Nos étoiles contraires et Elenanor & Park". Noooon... pas de comparaison, svp. Le fait de vouloir sans cesse rapprocher un livre à d'autres blockbusters, ça fait très "vendeur", et le plaisir de lire le livre parce que le résumé nous plaît disparait. Enfin bon, j'ai aimé Nos étoiles contraires, et je suis actuellement en train de lire Eleanor & Park, donc dans un certain sens évidemment que ce genre de romans m'attire. Mais dire "vous allez aimer ça" parce que "vous avez aimé ces deux livres ultra médiatisés", bof. Ce roman n'a pas besoin d'autres livres connus pour exister. Il se suffit à lui-même.
Enfin bref, tout ça pour ça, je chipote un peu. Vous me connaissez.
A vrai dire, c'est un peu pour combler les vides, car je n'ai pas vraiment ressenti de points négatifs durant cette lecture.
C'est vrai que ce thème de la romance improbable, entre une fille en plein deuil et un garçon malade, on a vu ça plein de fois. Mais tant que ça fonctionne, je ne vois pas où est le problème, non ? Et ici, ça a fonctionné pour moi.
Ensuite, la partie sur "l'exploration" de la région (Finch et Violet doivent préparer un exposé dans lequel ils parlent d'endroits insolites de l'Indiana qu'ils ont visités) m'a un brin ennuyée. J'attendais plus à ce niveau-là, je pensais que leurs sorties allaient être plus extraordinaires, plus mémorables - au final, non, pas vraiment. Mais j'ai bien aimé le fait qu'ils laissent quelque chose leur appartenant à chaque fois, cette idée de marquer sa trace est intéressante.
Un coup de coeur. Ce livre à la fois sombre, doux et mélancolique, m'a fait du bien, même s'il m'a laissée avec les larmes aux yeux. Je vous le recommande chaudement.
3 commentaires - Tous nos jours parfaits, de Jennifer Hiven
Merci beaucoup, je suis contente de t'avoir donné envie. :)
Bisous ❤
Merci pour cette chronique, tu peux être sûre que je lirai ce livre.
Bisous ^^ ❤